Accompagner jusqu'au dernier souffle

Accompagner jusqu'au dernier souffle

Aide et Soins à Domicile accompagne jusqu’au dernier souffle

Il arrive souvent que le patient hospitalisé émette le désir de rentrer à son domicile pour y vivre les derniers moments de sa vie. De plus en plus d’initiatives sont mises en place pour rendre ce retour possible et accompagner le patient jusqu’à son dernier souffle.

Mourir chez soi, dans de bonnes conditions, est une demande fréquente de la part des patients en soins palliatifs. L'accompagnement de fin de vie au domicile nécessite la mise en place de différents services d’aide et prestataires de soins qui se doivent de travailler en équipe.

Les infirmiers Aide et Soins à Domicile sont l’un des maillons de cette prise en charge. Ils accompagnent au quotidien la personne malade et ses proches, dans ces derniers moments qu’ils souhaitent le plus sereins et paisibles possibles. Ils écoutent et recueillent les besoins et les attentes.  « Les soins de confort que nous prodiguons ne retardent jamais la mort ni ne la précipitent, mais ils permettent notamment de  soulager la douleur, de traiter différents maux (incontinence, difficultés respiratoires, constipation …), de détendre le corps, de réhydrater et nourrir le patient, de réduire les effets indésirables des traitements, explique  Virginie Thaon, infirmière référente en soins palliatifs à l’ASD TALE. Dans nos gestes, nous devons aussi veiller à avoir des gestes techniques, maîtrisés et délicats afin d’engendrer un minimum d’inconfort pour le patient. »

En effet, soigner n’est plus uniquement, dans ce cas, guérir ou traiter mais c’est prendre soin de la personne et apporter un soutien, une écoute, un apaisement des douleurs et de l’angoisse... « Si le patient a besoin de parler, nous pouvons prendre le temps de l’écouter et pour ce faire, postposer un soin. L’écoute est fondamentale avec le patient mais aussi avec la famille qui est au cœur du dispositif mis en place. Cete dernière est informée régulièrement du suivi et peut nous contacter sans problème. Tendre une oreille attentive vis- à-vis des proches fait partie intégrante de notre travail. Nous devons veiller à rassurer le bénéficiaire mais aussi sa famille ! »

Plus que pour un accompagnement « traditionnel », les infirmiers en soins palliatifs doivent s’inscrire dans un réseau, auprès des autres intervenants médicaux. « La communication  avec les autres personnes de l’équipe de l’ASD qui prennent en charge le patient, avec le médecin traitant, avec les professionnels du milieu hospitalier est indispensable, insiste Virginie Thaon. Nous avons régulièrement des contacts pour suivre l’évolution de l’état de santé du patient.  Il est aussi important de pouvoir bénéficier de l’appui des plates-formes de soins palliatifs qui peuvent nous soutenir dans l’accompagnement d’une personne âgée en fin de vie mais aussi parfois d’enfant ou jeune adulte... des situations qui sont parfois plus difficiles à gérer émotionnellement par les soignants. » 

Au-delà de ces moments difficiles à vivre, les infirmiers retirent une réelle reconnaissance de leur travail. « Lorsque vous accompagnez un patient et qu’il décède sans douleur et sans souffrance, qu’il a pu dire au revoir aux gens qu’il aime, que ses dernières volontés ont été respectées,… vous éprouvez une réelle satisfaction d’avoir accompli votre travail dans le respect de l’autre ! »

P. Dnb (En Marche)